oct. 10, 2024

Le sang des femmes

La communauté internationale commémore chaque printemps, le 28 mai, une Journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. Cette journée a été initiée par l'ONG allemande WASH United en 2014.

Elle vise à briser les tabous et à sensibiliser à l'importance d'une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier chez les adolescentes à traver La communauté internationale commémore chaque printemps, le 28 mai, une Journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. s le monde.

Cette journée est essentielle pour s'informer et combattre les clichés : « La première façon de combattre les stéréotypes et les préjugés, c’est l’éducation. Si de fausses croyances persistent, c’est parce qu’il y a un manque d’éducation, d’information à ce sujet. »

Les menstruations ne doivent pas être source d’inégalité : elles pénalisent injustement les femmes et les jeunes filles, particulièrement celles qui vivent en régions rurales. Aucune fille ne doit être privée d’école à cause de ses règles.

Les menstruations à travers le monde

Dans toutes les cultures et toutes les religions, les menstruations des filles ont toujours été un tabou.

Pour certains hommes, avoir une relation sexuelle avec une femme au moment de ses règles est impensable. Le sang menstruel féminin est considéré comme impur.

Dans certaines régions d'Afrique, les femmes sont reléguées dans une case qui leur est réservée. Dans certaines églises chrétiennes (en Ethiopie par exemple), les femmes ne sont pas admises à l’intérieur de l'église (auraient-elles leurs règles par hasard ?). Il leur faut prier hors du bâtiment, parfois dans une chaleur étouffante, abritées par un parasol. Dans l'Islam, une femme qui a le malheur d’avoir ses règles à La Mecque n'a pas le droit de tourner encore et encore, selon le rituel, autour de la grande pierre noire appelée la Kaaba. Chez les musulmans ultraorthodoxes toujours pour la même raison, on ne salue pas une femme en lui touchant la main. Chez les Juifs, quand un couple partage la même couche, et que la femme a ses règles, on pose un coussin entre les deux époux pour qu'ils ne se touchent pas.

En Europe, les mentalités n'étaient pas si différentes. Beaucoup de jeunes filles cachaient ce qu'elles ressentaient comme une sorte de honte. Ce ne que tout récemment que l'on trouve dans certains lycées modernes des serviettes hygiéniques pour les jeunes filles.

Des chiffres pour briser un tabou

Depuis leurs premières menstrues et jusqu’à la ménopause, les femmes ont en moyenne 460 fois leurs règles, ce qui équivaut à environ 3 500 jours de leur vie et déverserait 22 litres de sang menstruel et dépenserait plus de 4400 CHF au cours d’une vie ! Alors pourquoi cela reste-il encore aujourd’hui un grand tabou ? Les règles sont un processus biologique tout à fait normal.

Par contre de nos jours encore, un tiers des adolescentes du monde ont honte d'avoir leurs règles. Les clichés et discriminations sont toujours présents dans le quotidien des filles et femmes. Même en France, 35% des jeunes filles avouent avoir déjà été victimes ou témoins de moqueries sur leurs règles.

La précarité menstruelle et l’absence de toilettes propres et adaptées dans les établissements scolaires aggravent la déscolarisation. Au moins 500 millions de filles et de femmes dans le monde manquent d’installations sanitaires adéquates.

Ensemble, brisons les tabous autours des règles !

Zhenishbek Edigeev

Président de l'Association "Alpalatoo"

Le siège principal de l'Association "Alpalatoo" est situé dans la ville de Genève, avec une succursale dans la capitale du Kirghizistan, à Bichkek.

Adresse : Ville de Genève, 24 rue Chemin de Beau-Soleil 1206